William Beveridge, son nom ne vous dit peut être rien mais il est l’un des inventeurs du concept de sécurité sociale en Angleterre.
Beveridge recommande la mise en place d’un système de sécurité sociale et d’un système de retraite afin de protéger l’Homme du besoin et du risque. Ses idées sont reprises par le premier ministre Anglais Lloyd George dans le National Insurance Act en 1911.
En 1942, en pleine 2ème guerre mondiale, il publie le « premier rapport Beveridge » qui présente ses réflexions pour mettre en place un système social facilitant la reconstruction et qui servira de base au gouvernement travailliste de l’après-guerre.
Les conseils du rapport Beveridge sont suivis pour compléter et mettre en place le
- National Insurance Act qui accorde à tous les travailleurs et à leur famille une couverture contre le chômage et la maladie, des pensions pour les veuves et des allocations de retraite et de maternité.
- National Health Service Act qui offre un accès gratuit aux soins et aux médicaments
Ces prestations ont un coût, pour William Beveridge tout le monde doit avoir accès à un certain niveau de soin et cela quitte à augmenter les impôts en conséquence.
Il s’oppose de ce point de vue au système de sécurité sociale crée sous le régime de Bismarck où la qualité des prestations était proportionnelle au niveau des cotisations.
Ce système social est également une réponse face à la menace nazie pour Beveridge car il permet en partie de lutter contre ce qu’il appelle « les 5 grands maux de la société » :
- la misère
- la maladie
- l’ignorance
- l’oisiveté
- l’insalubrité
Aussi surprenant que cela puisse paraitre, en 1944, William Beveridge sera élu à la Chambre des communes sous les couleurs du parti libéral.
Pour certains, être libéral peut paraitre antinomique avec l’instauration de l’Etat-providence qu’il prône mais pour Beveridge l’interventionnisme public ne doit pas anéantir l’économie de marché mais garantir son bon fonctionnement.