Qui sont les détenteurs de la dette publique de la France ? Quelle est l’encours de cette dette souveraine ? Quel est le taux moyen d’emprunt ? sur quelle durée ? Est-il possible d’annuler cette dette publique ? quels sont les impacts ?
Voici des questions que beaucoup de monde se pose dans le contexte actuel alors que l’endettement de la France devrait largement dépasser 100% de son PIB en 2020 suite à la crise du coronavirus.
La fin de l’euro serait-elle vraiment un scénario inédit ? Entre 1979 et 1992, un système monétaire avait déjà été mis en place entre les principaux pays européens (Allemagne, France, Angleterre) pour lier leurs monnaies.
Le Système Monétaire Européen (SME) a pris fin suites aux attaques du hedge fund de Georges Soros sur le marché des changes.
En prenant des positions baissières de plusieurs milliards contre la livre sterling, Georges Soros a forcé la Banque d’Angleterre a sortir du Système Monétaire Européen ce qui lui a valu le surnom de « l’homme qui a fait sauter la Banque d’Angleterre ».
Comment Georges Soros a réussi a faire couler la livre sterling et le Système Monétaire Européen, ancêtre de l’euro ? a engendrer des milliards de plus-value ? un tel scénario peut-il se reproduire avec l’euro ? c’est ce que nous allons étudier dans cet article.
Le taux obligataire auquel emprunte la France sur 10 ans est à son plus au niveau depuis le mois d’avril.
Le taux des OAT françaises à 10 ans est de 3,64% aujourd’hui. Un plus haut à 3,82 % a même été touché.
Le taux d’emprunt de la France a augmenté de quasiment 52 % depuis septembre 2011. Cette augmentation des taux d’emprunt est très couteux pour la France qui doit émettre fréquemment de nouvelles obligations afin d’emprunter de l’argent sur le marché et financer sa dette publique.
Cette augmentation du taux d’emprunt français est représentative de l’aversion au risque créé par la crise des dettes souveraines de la Zone Euro et de la peur liée à la perte du AAA.
Les pays dont la dette publique semble mieux maitrisée, comme l’Allemagne voit leur taux d’emprunt baisser, ce qui provoque une hausse du spread entre les emprunts obligataires Français et Allemands.
Cette hausse est due aux banques et assureurs qui se débarrassent des obligations d’états jugées trop risquées après le défaut partiel de la Grèce sur sa dette.
Contrairement à ce qu’il se passait à la mi-octobre (cf. Hausse des taux d’emprunt de la France et du CAC 40) où les taux montait en même temps que le CAC 40 par le biais d’arbitrages entre les OAT et les actions françaises, cette fois-ci les taux français montent et le CAC baisse, ce qui signifie que des capitaux sortent de France pour être réinvestis dans des pays jugés plus sûrs.
Quelles sont les garanties qui protège un particulier en cas de faillite de son établissement bancaire ? de sa banque ? de son assureur ?
Que peut espérer récupérer un épargnant ? un couple de déposants ? un enfant mineur ?
Toutes les réponses à vos questions concernant la protection des épargnants particuliers.
Qui détient la dette grecque ? Voici une question que beaucoup se posent en ces temps de crise des dettes souveraines. Barlcays Bank a publié une liste des 40 principaux détenteurs de la dette grecque.
Les 40 établissements ou institutions suivants représentent 75 % de la dette publique grecque. Les banques et les assureurs français détiennent 18,3 milliards de dette du secteur public grec. L’exposition est certes importante mais la perte de 50 % reste largement supportable pour le secteur bancaire français.
La BNP est la banque française la plus exposée avec 5 milliards d’euros d’encours, suivi par Dexia (ou ce qu’il en reste), Société Générale, Groupama, CNP, BPCE, AXA et enfin Crédit Agricole qui était exposée à la Grèce par l’une de ses filiales.
Le secteur public (48,6 Mds€) et les banques grecques sont largement exposés à la dette de leur pays.
Liste des 40 principaux détenteurs de la dette publique grecque par Barclays.
Les dettes des pays sont évaluées par des agences de notations (Standard and Poor’s, Moody’s, Fitch) qui leur attribuent une note censée représenter le niveau de solvabilité du pays.
Ces notations font la une de l’actualité ces derniers temps car avec la crise des dettes souveraines européennes il ne se passe plus un mois sans que l’on ne parle de la dégradation de la note d’un pays européen.
Les pays européens les plus touchés par l’endettement public, les PIGS (Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne) ont subi des abaissements successifs de leur note.
Voici les notes attribuées par les 3 principales agences de notation aux dettes des pays européens au 19 octobre 2011.
Le fonds en euros est le support de prédilection de l’assurance-vie car le risque de perte de capital est quasi-nul et le rendement était jusqu’à présent encore attractif (environ 4 % net) pour les profils sécuritaires. Le capital placé ne peut pas être perdu et l’assureur garantit un taux minimum de rémunération.
Avec la crise financière et la crise des dettes souveraines en Europe, certains français ont peur de perdre l’argent placé dans ces assurances vie.
Nous allons étudier les conséquences et les impacts financiers liés à plusieurs scénarios :
Faillite d’un ou plusieurs pays européens
Faillite du distributeur du contrat assurance-vie
Faillite de l’assureur émettant le contrat d’assurance-vie
La détention de dettes souveraines dans les fonds euros des assurances vie rend anxieux les détenteurs de ce type de contrat qui ont peur de perdre une part de leur capital.
Le tableau ci-dessous présente la part de la dette grecque détenue par les principaux assureurs et présente dans les fonds en euros des assurances vie.
En pratique, les fonds en euros sont peu exposés à la dette souveraine de la Grèce avec une exposition allant de 0 % pour la plupart des fonds en euros à 2,5 % pour le Crédit Agricole Assurances.
De plus, le Crédit Agricole Assurances possède un PPE (Participations pour Provisions aux Excédents) s’élevant à 4,2 milliards d’euros et lui permettant de faire face au défaut de paiement total de la Grèce.
Assureur
Part de la dette grecque dans la composition du fonds en euros
Les craintes sur les banques françaises ont ranimé le spectre des nationalisations. Les valeurs bancaires ont perdu plus de la moitié de leur valeur en bourse cet été 2011 sur fond de crise des dettes souveraines et de rumeurs incessantes.
Les investisseurs n’ont plus confiance et craignent une crise de liquidité. C’est pourquoi l’on entend de plus en plus que la recapitalisation des banques est une nécessité financière de la part de plusieurs acteurs économiques dont Christine Lagarde, la directrice générale du FMI.
Cette recapitalisation peut se faire par la nationalisation des banques, cela ne serait pas la première fois et d’autres pays plus libéraux que la France comme l’Angleterre ont franchi le pas lors de la crise financière de 2008 (nationalisation de RBS).
Nous allons étudier la légalité d’une nationalisation, les scénarios possibles de nationalisation des banques françaises ainsi que les risques pour les actionnaires.
Vous souhaitez expliquer la crise de la dette européenne à vos enfants ou vous voulez simplement la comprendre vous même ? Michael Cembalest, responsable des investissements (Chief Investment Officer) de la banque américaine JP Morgan a fait publier dans une note de recherche un schéma synthétique expliquant les interactions entre les différents acteurs de la crise des dettes souveraines européennes avec des personnages Lego.
Ce schéma censé représenter la vision qu’aurait un enfant de 9 ans de la crise européenne est certes quelque peu caricaturale mais a l’avantage de pouvoir être compris rapidement par tout le monde.
La crise de la dette en Lego
La légende et les explications sur chaque personnage Lego :
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