Qui sont les détenteurs de la dette publique de la France ? Quelle est l’encours de cette dette souveraine ? Quel est le taux moyen d’emprunt ? sur quelle durée ? Est-il possible d’annuler cette dette publique ? quels sont les impacts ?
Voici des questions que beaucoup de monde se pose dans le contexte actuel alors que l’endettement de la France devrait largement dépasser 100% de son PIB en 2020 suite à la crise du coronavirus.
Depuis la faillite de Lehman Brothers en 2008, la Réserve fédérale américaine, la FED a procédé à plusieurs interventions financières ayant pour but de relancer l’économie et éviter le credit crunch (raréfaction des crédits qui bloque l’économie).
Les interventions de la FED nommées Quantitative Easing consistaient à prêter de l’argent aux banques commerciales à des taux très réduits quasiment proche de 0, c’est ce qu’on appelle également « faire marcher la planche à billets ».
Les taux d’emprunt sont bas, ce qui incite les banques à emprunter de l’argent à la FED et à pour conséquence d’augmenter la masse monétaire.
Le but étant d’inciter les banques à réinvestir l’argent emprunté dans l’économie réelle mais ce n’est pas toujours le cas en pratique puisque les banques préfèrent investir dans les actifs qui auront le plus grand rendement. C’est pourquoi une partie de l’argent emprunté se retrouve investie sur les marchés financiers, ce qui « dope » les indices boursiers.
Le graphique suivant met en relief l’impact des interventions de Quantitative Easing de la FED sur l’indice boursier américain S&P 500.
On voit clairement que la tendance est à la hausse lors des opérations de Quantitative Easing car des liquidités ont été investies sur le marché actions.
Il y a eu 3 opérations de la Fed :
Quantitative Easing (Credit Easing) : facilitation des crédits après la faillite de Lehman Brothers
QE2 (Quantitative Easing 2) : facilitation des crédits de fin 2010 à mi 2011
Operation Twist : opération de rachat sur la dette américain pour faire diminuer les taux d’intérêts à long terme
Nicolas Doze explique les objectifs du prêt spécial à 1 % (sur 3 ans) que la BCE propose aux banques européennes.
La BCE a prêté dans la matinée 489 milliards d’euros à 523 banques de la Zone Euro lors d’une opération inédite de prêt à trois ans à 1 % destiné à refinancer le système bancaire européen.
Que vont faire les banques de l’argent emprunté quasi gratuitement à la Banque Centrale Européenne ?
s’en servir pour rembourser leurs dettes et renforcer leurs fonds propres ?
investir dans les dettes souveraines des états en difficulté (PIGS) ?
acheter des dettes d’états jugés sûrs comme l’Allemagne ou les Pays-Bas ?
Les particuliers français dont l’argent est déposé dans un établissement financier comme une banque sont en partie protégés en cas de faillite de celle-ci si la banque adhère au Fonds de Garantie des Dépôts.
Le Fonds de Garantie des Dépôts a pour objectif d’indemniser les déposants dans la limite de 100 000 € lorsque l’établissement financier auquel ils ont confié leurs avoirs ne peut plus faire face à ses engagements.
Outre la garantie des dépôts (qui concerne les clients des banques) le Fonds de Garantie des Dépôts gère également deux autres mécanismes de garantie :
la « garantie des investisseurs » (ou garantie des titres) au bénéfice des clients des entreprises d’investissement ; cette garantie demeure plafonnée à 70 000 euros ;
la « garantie des cautions » au bénéfice des clients des organismes délivrant des cautions obligatoires.
Voici la liste des établissements financiers adhérant au Fonds de Garantie des Dépôts. Les déposants de ces établissements seraient donc indemnisés dans le cas où leur établissement ferait faillite.
Les craintes sur les banques françaises ont ranimé le spectre des nationalisations. Les valeurs bancaires ont perdu plus de la moitié de leur valeur en bourse cet été 2011 sur fond de crise des dettes souveraines et de rumeurs incessantes.
Les investisseurs n’ont plus confiance et craignent une crise de liquidité. C’est pourquoi l’on entend de plus en plus que la recapitalisation des banques est une nécessité financière de la part de plusieurs acteurs économiques dont Christine Lagarde, la directrice générale du FMI.
Cette recapitalisation peut se faire par la nationalisation des banques, cela ne serait pas la première fois et d’autres pays plus libéraux que la France comme l’Angleterre ont franchi le pas lors de la crise financière de 2008 (nationalisation de RBS).
Nous allons étudier la légalité d’une nationalisation, les scénarios possibles de nationalisation des banques françaises ainsi que les risques pour les actionnaires.
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